- EAN13
- 9782226421999
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 03/11/2016
- Collection
- Evolution de l'humanité
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Une tache au front
La bâtardise aux XVIe et XVIIe siècles
Sylvie Steinberg
Albin Michel
Evolution de l'humanité
Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782226421999
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De nos jours, le vieux mot « bâtard » reste une insulte cuisante, comme pour
rappeler ce qu'il y a d'essentiel dans l'appartenance familiale et la
filiation. Sujet anthropologique ou sociologique, la bâtardise est aussi objet
d'histoire. Confrontant études de cas, réflexions juridiques et
représentations littéraires, Sylvie Steinberg montre de façon saisissante
qu'elle fut paradoxalement un pivot de l'ordre absolutiste. Mais comment une
société fondée sur le mariage chrétien, monogame et indissoluble, fit-elle une
place, au sein de l'institution familiale, à des individus dont l'identité
témoignait de l'inconduite de leurs géniteurs ?
Les bâtards, qu'ils soient issus de la paysannerie ou de l'aristocratie,
furent au centre de débats juridiques et moraux, portant sur les comportements
des individus et des groupes, et se trouvèrent à partir de la fin du XVIe
siècle au coeur du dispositif de mise en discipline de la société. La loi de
1600, qui exigeait une naissance légitime ou légitimée de tout membre de la
noblesse, faisait entrer en conflit règles de filiations et conditions
sociales. Elle donna à l'état un droit de regard sur des questions qui
relevaient auparavant de l'ordre privé.
Par-delà droit et théologie, cette histoire de la filiation aborde enfin la
dimension vécue des liens entre enfants et parents, qui ne se réduisaient pas
aux problèmes de nom et de patrimoine. Entre les « sans-familles » et leurs
parents, l'amour, l'attachement, les sentiments de possession ou d'exclusion
composaient un tableau changeant des normes et des comportements. Sommes-nous
étrangers à cette histoire ?
rappeler ce qu'il y a d'essentiel dans l'appartenance familiale et la
filiation. Sujet anthropologique ou sociologique, la bâtardise est aussi objet
d'histoire. Confrontant études de cas, réflexions juridiques et
représentations littéraires, Sylvie Steinberg montre de façon saisissante
qu'elle fut paradoxalement un pivot de l'ordre absolutiste. Mais comment une
société fondée sur le mariage chrétien, monogame et indissoluble, fit-elle une
place, au sein de l'institution familiale, à des individus dont l'identité
témoignait de l'inconduite de leurs géniteurs ?
Les bâtards, qu'ils soient issus de la paysannerie ou de l'aristocratie,
furent au centre de débats juridiques et moraux, portant sur les comportements
des individus et des groupes, et se trouvèrent à partir de la fin du XVIe
siècle au coeur du dispositif de mise en discipline de la société. La loi de
1600, qui exigeait une naissance légitime ou légitimée de tout membre de la
noblesse, faisait entrer en conflit règles de filiations et conditions
sociales. Elle donna à l'état un droit de regard sur des questions qui
relevaient auparavant de l'ordre privé.
Par-delà droit et théologie, cette histoire de la filiation aborde enfin la
dimension vécue des liens entre enfants et parents, qui ne se réduisaient pas
aux problèmes de nom et de patrimoine. Entre les « sans-familles » et leurs
parents, l'amour, l'attachement, les sentiments de possession ou d'exclusion
composaient un tableau changeant des normes et des comportements. Sommes-nous
étrangers à cette histoire ?
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