- EAN13
- 9782253093596
- Éditeur
- Le Livre de poche
- Date de publication
- 17/02/2012
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Edition enrichie (Présentation, notes et annexes)
« Il y avait dans l’oratoire de la comtesse de Maraña un tableau qui
représentait les tourments du purgatoire. Tous les genres de supplices dont le
peintre avait pu s’aviser s’y trouvaient représentés avec tant d’exactitude
que le tortionnaire de l’Inquisition n’y aurait rien trouvé à reprendre… »
« Le petit Juan, toutes les fois qu’il entrait chez sa mère, demeurait
longtemps immobile en contemplation devant ce tableau qui l’effrayait et le
captivait à la fois. Surtout, il ne pouvait détacher ses yeux d’un homme dont
un serpent paraissait ronger les entrailles pendant qu’il était suspendu au-
dessus d’un brasier ardent au moyen d’hameçons de fer qui l’accrochaient par
les côtes… »
C’est à trente et un ans que Prosper Mérimée compose ce récit, version
personnelle du mythe de Don Juan. L’éclat de la couleur locale, les
rebondissements de l’intrigue – duels, sérénades, coups de théâtre – en font
l’un des morceaux de bravoure de l’« espagnolisme » romantique. Mais ce
qui donne à cet alerte récit toute sa grâce, c’est surtout la subtile ironie
d’un esprit affranchi des croyances, qui sait composer avec les ressources du
surnaturel le plus singulier dénouement.
« Il y avait dans l’oratoire de la comtesse de Maraña un tableau qui
représentait les tourments du purgatoire. Tous les genres de supplices dont le
peintre avait pu s’aviser s’y trouvaient représentés avec tant d’exactitude
que le tortionnaire de l’Inquisition n’y aurait rien trouvé à reprendre… »
« Le petit Juan, toutes les fois qu’il entrait chez sa mère, demeurait
longtemps immobile en contemplation devant ce tableau qui l’effrayait et le
captivait à la fois. Surtout, il ne pouvait détacher ses yeux d’un homme dont
un serpent paraissait ronger les entrailles pendant qu’il était suspendu au-
dessus d’un brasier ardent au moyen d’hameçons de fer qui l’accrochaient par
les côtes… »
C’est à trente et un ans que Prosper Mérimée compose ce récit, version
personnelle du mythe de Don Juan. L’éclat de la couleur locale, les
rebondissements de l’intrigue – duels, sérénades, coups de théâtre – en font
l’un des morceaux de bravoure de l’« espagnolisme » romantique. Mais ce
qui donne à cet alerte récit toute sa grâce, c’est surtout la subtile ironie
d’un esprit affranchi des croyances, qui sait composer avec les ressources du
surnaturel le plus singulier dénouement.
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