Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon

Jean-Paul Dubois

Éditions de L'Olivier

  • Conseillé par (Libraire)
    19 août 2019

    Récréation littéraire

    Roman récréatif qui interroge les rapports sociaux et les différences sociales dans une forme narrative faussement légère. Incarcéré à Montréal dans une cellule de 6 mètres carrés avec un motard Hell's Angel accusé de meurtre, le narrateur Paul Hansen distille et examine son histoire familiale et personnelle, éduqué dans le respect et l'écoute altruistes, jusqu'au jour où tout bascule lorsqu'il est confronté à la puissance du pouvoir détenu par un président de copropriété aussi stupide que méchant et ignorant. Conflit de classes sociales, pouvoir et injustice rassemblés, la loi du plus fort s'exerce alors contre le plus faible, le plus pauvre. La supériorité s'exerce impunément, gonflée d'argent et de mépris. Paul résiste et endure ; jusqu'où, jusqu'à quand tiendra-t-il ?


  • Conseillé par
    3 novembre 2019

    **Prix Goncourt 2019**

    [**Lire notre interview de Jean-Paul
    Dubois**](https://www.onlalu.com/2019/11/04/jean-paul-dubois-interview-prix-
    goncourt-2019-49992)
    [**" Mon vrai métier, c'est réparateur "
    C'est ici**](https://www.onlalu.com/2019/11/04/jean-paul-dubois-interview-
    prix-goncourt-2019-49992)

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    18 octobre 2019

    « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon », voilà la phrase que prononce, un jour fatidique, le pasteur Johanes Hansen, père de Paul Hansen.
    Et oui, encore un Paul. Jean-Paul Dubois les affectionne. Ils sont souvent passifs et mélancoliques dans ses livres.
    Celui-ci purge une peine de deux ans dans une prison canadienne. Son compagnon de cellule, Horton, est un dur au cœur tendre. Paul nous raconte son quotidien carcéral, mais aussi toute sa vie, en France, au Danemark, au Canada.
    C’est un homme doux, d’une grande sensibilité. L’auteur nous entraîne avec brio dans le sillage de sa vie.
    Il entretient notre curiosité pour ne la satisfaire qu’en toute fin de roman. Mais qu’a donc fait Paul pour se retrouver dans cette cellule ?
    Le titre résume parfaitement la philosophie de cette histoire.Chacun, vivant dans le même monde, a une conduite et une trajectoire toute personnelle. Chacun à sa manière se trace une voie qui déterminera sa vie. Un livre sur la vie, sur l’amour, sur l’injustice. Un livre que j’ai mis un certain temps à lire et qui nous fait voyager dans différents paysages.


  • Conseillé par
    7 octobre 2019

    vie moderne

    Après "Miami et la pelote basque" (La succession), l’auteur nous emmène dans une prison du Canada.

    Paul Hansen purge une peine de deux ans dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.

    Au fil des chapitres, nous découvrons Horton qui ne souhaite que couper en deux ceux qui le mette en colère.

    Paul se livre aussi, nous révélant son enfance à Toulouse avec un père pasteur danois marié à une femme époustouflante directrice d’un cinéma d’art et d’essai et qui va diffusé le premier film X de l’histoire.

    J’ai aimé découvrir petit à petit l’enfance de Paul.

    Son père, taiseux, m’a moins parlé. Sa passion du jeu qui provoquera sa chute ne m’a pas enflammée.

    En revanche, j’ai adoré le personnage de Winona, la femme de Paul, moitié irlandaise moitié indienne, à l’image du 21e siècle bigarré. Quelle femme pilote d’un petit coucou ! Quel amour inconditionnel.

    J’ai suivi avec intérêt la vie de l’immeuble dans lequel travail Paul, son évolution qui suit l’évolution de la société : chacun est tenu de suivre le règlement à la lettre, ce qui isole les résidents les uns des autres. Un véritable florilège d’exercices de médiocrité dans lesquels chacun semblait brûler d’exceller (p.209). Triste constat.

    J’ai aimé les descriptions des vols de Winona dans cette nature sauvage bien loin de l’homme.

    L’auteur nous répète que la vie n’est pas un tour de magie : il ne suffit pas d’avoir un lapin et un chapeau pour que tout se déroule sans accroc.

    Un roman plein de tristesse et de joie. Une lecture passionnante.

    L’image que je retiendrai :

    Celle d’Horton, Hells Angel dont Paul redoute le caractère mais qui a peur des souris et de se faire couper les cheveux.

    https://alexmotamots.fr/tous-les-hommes-nhabitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon-jean-paul-dubois/


  • 30 septembre 2019

    Tendre, mélancolique et tellement drôle !

    Dans la prison de Montréal, Paul Hansen partage sa cellule avec Horton, un Hells Angels accusé de meurtre aussi cinglé que déjanté. Paul égrène ses souvenirs : sa jeunesse, ses parents, Winona son grand amour, Nouk sa chienne et sa vie de superintendant dans la résidence l'Exelsior où il répare tout ce qui lâche et s'abîme (hommes comme matériaux).
    Paul est un doux, un gentil heurté par les injustices et la bêtise et quand il rencontre un spécialiste en la matière...
    Quel bonheur de retrouver Jean-Paul Dubois au meilleur de sa plume, tendre, mélancolique et tellement drôle !


  • Conseillé par
    26 août 2019

    À la prison de Montréal où il purge une peine de deux ans, Paul Hansen partage sa cellule avec Horton un biker de Hells Angel incarcéré pour meurtre. Qu’est-ce qui a conduit Paul en prison ? Évidemment, cette question nous titille et Jean-Paul Dubois ne nous livrera la réponse qu’à la toute fin.

    Fils unique d’un pasteur suédois et d’une passionnée de cinéma engagé près de Toulouse, Paul a vu, impuissant, se déliter lentement le couple formé par ses parents. À sa majorité, il rejoint son père au Québec et trouve un emploi de factotum dans une résidence cossue où il a officié durant vingt-six années rendant service aux locataires et en leur prêtant également une oreille attentive. Avec Winona Mapachee, une Indienne algonquine pilote d'un Beaver monomoteur et Nouk un chien qu’ils avaient recueilli, le bonheur parfait était au rendez-vous.

    Avec cette tendresse et cette pudeur qui le caractérisent, Jean-Paul Dubois nous parle de vies simples en apparence tiraillées par les doutes, bousculées à tout jamais par par la soif d’argent des autres, mais aussi de foi et de liberté, d’amour, de solidarité et de belles amitiés belles qui réchauffent le cœur. Et jusqu’à la dernière ligne, une belle nostalgie qui pince le cœur m’a enveloppée.
    Ses personnages attachants et truculents par leurs côtés décalés (Horton qui sous ses airs peu commodes cache des peurs infantiles) ou simplement parce qu’ils sont criants de vérité m'ont plus que touchée.
    Dans ce roman, vous l'aurez compris, l'humain est au centre.

    Jean-Paul Dubois rejoint mon club d’auteurs chouchous. Parce que j’aime son écriture élégante, son humour absurde et souvent ironique, sa sensibilité et sa fausse nonchalance (avec des descriptions précises qui ne saoulent jamais le lecteur).

    https://claraetlesmots.blogspot.com/2019/08/jean-paul-dubois-tous-les-hommes.html