Le Château des Rentiers

Agnès Desarthe

Éditions de L'Olivier

  • Conseillé par (Libraire)
    2 octobre 2023

    Une utopie réaliste, émouvante et savoureuse autour de la vieillesse

    "Le Château des Rentiers" est une fantaisie romanesque, tantôt enjouée, lumineuse et drôle, tantôt mélancolique, sévère et grave. C'est le lieu des souvenirs et de la mémoire, du temps qui passe et qui a passé, du temps qu'il reste à vivre, à penser et à panser. Située dans le XIIIè arrondissement de Paris, les grands-parents maternels de l'auteure ont vécu dans cette rue éponyme une vie intime et communautaire hors norme. L'air de rien, accompagnés de leurs amis, pour certains rescapés des rafles et des camps d'extermination nazis, ils ont investi et habité plusieurs appartements d'un immeuble flambant neuf, créant ainsi un phalanstère surprenant au cœur de Paris, au cœur du XXè siècle. « Avaient-ils compris que la vieillesse est plus âpre quand elle est solitaire ? » L'auteure se souvient enfant y être allée fréquemment, avec amusement, sans ennui et sans contrainte. Il y avait ce plaisir fugace des rencontres, des visites inattendues, des échanges de recettes culinaires traditionnelles, des disputes en yiddish ou en russe, des couloirs à traverser pour circuler d'une famille à l'autre dans une ambiance d'éternelle jeunesse. Ils étaient des survivants, en sursis, heureux d'être encore présents, discrets dans leurs douleurs et leurs souffrances. Serait-ce complètement utopique et fallacieux de créer un tel endroit aujourd'hui, de réunir les siens, sa famille et ses amis proches dans un lieu pensé, adapté et accueillant ? A quel moment comprend-on la vieillesse, comment accepte-t-on de vieillir ou pas? Convoquant un chœur réel ou imaginaire, l'auteure assemble un spectre de leurs réponses. De l'acceptation au déni, en passant par la colère, la peur ou le rejet, de la sempiternelle complainte à la possibilité d'être simplement sans trop de douleurs ni d'empêchements, on perçoit la fragilité d'être humain et le bonheur d'être vivant.


  • Conseillé par
    30 août 2023

    Les grands-parents maternels d’Agnès Desarthe vivaient rue du Château des Rentiers. Le charme, la fantaisie et la douce ironie de l’autrice opèrent dans ce joyeux bazar mémoriel et intime, dans ce pêle-mêle d’anecdotes savoureuses et sensibles où il est question de gâteau, du temps qui passe et du corps qui n’a plus vingt ans.
    Mais, tant que nous sommes vivants… Rêvons, imaginons et tâchons simplement d’être heureux !