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Conseillé par o n l a l u27 janvier 2015
Mauvais garçon
Enfant, on imagine souvent que nos parents et grands-parents ont vécu de grandes choses, qu’ils ont été des héros. Jamais qu’ils ont pu être insolents, délinquants, agressifs ou même violents. Et en littérature jeunesse, rares sont les écrivains qui brossent le portrait de véritables cancres. « J’ai toujours été un mauvais garçon » : cette confidence, c’est celle que fait pourtant un grand-père, né en 1943, à son petit-fils. Aveu profond, qui mérite de faire le récit de sa propre vie. Il lui raconte alors que jeune garçon, attiré par le risque et le goût du danger, il multiplie les bêtises. Il déteste apprendre et manque souvent l’école, sauf les cours de musique de Mademoiselle West, la seule qui lui fait entièrement confiance. « Mauvais garçon », « petit voyou », telles sont les seules paroles des professeurs, des voisins et de sa propre mère, à son égard. Sans père à la maison, élevé dans une famille nombreuse, il ne tarde pas à sombrer et devient catalogué, étiqueté. Une effroyable réputation le poursuit. Et puis c’est un vol avec effraction, l’arrestation, le tribunal, et la punition ultime : une maison de redressement.