Le bel hiver romanesque !

Découvrez la rentrée littéraire de janvier...

Sabine Wespieser Éditeur

21,00

Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d’une maison bourgeoise, dans un bourg cossu du Cher, pour laisser s’épanouir le sentiment amoureux le plus pur – et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un notaire, à prendre en mains sa destinée. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l’héritier Boisvaillant tant espéré.

Comme elle l’a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s’apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire n’a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches.

Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l’enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s’éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles…

Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d’un sentiment qui balayera tout.

Née en 1976, Léonor de Récondo vit à Paris. Violoniste baroque, elle se produit avec de nombreuses formations, et avec L’Yriade, ensemble de musique qu’elle a fondé en 2005. Après Rêves oubliés (2012), roman sur l’exil familial pendant la guerre d’Espagne, Pietra viva (septembre 2013), qui évoque six mois dans la vie de Michel-Ange, a remporté un très beau succès public et confirmé son talent d’écrivain. Avec ce nouveau livre, Léonor de Récondo, dont on retrouve la phrase juste et précise qui conduit le lecteur au plus près de ses émotions, impressionne aussi par l’amplitude de ses sources d’inspiration.


Sabine Wespieser Éditeur

16,00

« J'ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l'appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l'ai jamais vu. Ma mère me demande de l'appeler papa. C'est mon père. »
Des années après la mort de son père, dont l'apparition s'impose dès les premières phrases de son nouveau roman, Michèle Lesbre tente de se réconcilier enfin avec son « intime étranger », ce père qu'elle a si peu et si mal connu.
Assis sous un réverbère, un homme bien mis, pipe à la main, est totalement absorbé par sa lecture. La scène est insolite, la silhouette presque familière, et quand la narratrice, intriguée, parvient à déchiffrer le titre de l'ouvrage, le passé la submerge. Scènes de la vie de bohème, d'Henry Murger, ne quittait pas le bureau de son père, et elle s'était souvent étonnée, sans oser lui poser la question, qu'il l'évoque comme un livre « qui était toute sa jeunesse ». Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l'humeur frondeuse et l'homme tourmenté dont elle n'a jamais percé la part de mystère ?
Avec le projet de lire enfin Murger, qui attendait son heure, elle s'engage dans un voyage rythmé de paisibles étapes le long d'un canal. Son imagination et sa mémoire dérivent au fil de l'eau et des rencontres - une gardienne de vaches, un éclusier tendre et un peu menteur, un délicieux couple de mariniers... Mais elle ne s'arrêtera jamais très longtemps auprès d'aucun de ceux-là. Elle sait qu'ils la mènent à un autre rendez-vous, bien plus essentiel, avec ce père qui un jour fut un jeune homme insouciant, rêvant de la vie de bohème.
Chemins est une bouleversante quête du père, et un très beau roman des origines.
Après Écoute la pluie et Victor Dojlida, une vie dans l'ombre, tous deux parus en février 2013, Chemins est le dixième livre de Michèle Lesbre que publie Sabine Wespieser éditeur.


25,00

«En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.» Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ? Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria. À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre, Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.
Née en 1977 au Nigeria, Chimamanda Ngozi Adichie partage désormais sa vie entre Chicago et Lagos. Elle a déjà publié deux romans, L’hibiscus pourpre et L’autre moitié du soleil, lauréat de l’Orange Prize, ainsi qu’un recueil de nouvelles, Autour de ton cou. Traduit en 25 langues, Americanah s’est déjà vendu à 500 000 exemplaires aux États-Unis et en Angleterre.


Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l'or, l'île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d'ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d'Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage. Mais une étrange assemblée l'attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d'élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines.
Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d'un pauvre ivrogne, mort lui aussi. Moody succombe bientôt à l'irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d'intrigues et de destins vertigineux. Formidable restitution des grands romans anglo-saxons du XIXe siècle, Les Luminaires est une narration ambitieuse dont la structure emprunte à l'astrologie pour livrer un inoubliable roman d'amour, une histoire de fantômes, de pouvoirs et d'énigmes insolubles campés dans une Nouvelle-Zélande ou la fièvre de l'or est reine.


19,80

En ce matin de janvier la jeune Lucine arrive de Jacmel pour régler une affaire familiale à Port-au- Prince. Mais, très vite après sa descente du bus dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations cinq ans plus tôt, elle sait qu’elle est revenue pour ne plus partir, pour construire ici la vie qui l’attendait.
Hébergée chez Fessou, dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance du maître de maison, le Vieux Tess, et de ses amis et partenaires hebdomadaires de longues parties de dominos : le Facteur Sénèque, Pabava, Jasmin Lajoie, Boutra... et le docteur Saul, fils d’une domestique et du maître de la maison Kénol, qui soigne les gens mais n’a pas terminé ses études de médecine. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur de l’amitié et du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne du courage, l’envie d’aimer et d’accomplir son existence.
Mais le lendemain la Terre tremble, la ville s’écroule, le sol s’éventre. Que peut-il rester d’espoir et de projets aux rescapés ?
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres soumise aux caprices de la nature, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fra- ternité qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli.