Les Épîtres
EAN13
9782072939914
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Poésie/Gallimard
Langue
français
Langue d'origine
français
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Les Épîtres

Gallimard

Poésie/Gallimard

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Si la collection Poésie /Gallimard offre de Clément Marot une édition de
référence de L’Adolescence Clémentine par l’un de ses plus grands
spécialistes, Frank Lestringant, c’est un volume qui regroupe les œuvres de
jeunesse du poète et ne peut suffire à rendre justice à celui que l’on
considère généralement comme le fondateur avec Villon (dont au reste il
proposa la première édition critique) de la poésie moderne. Il nous a donc
paru utile de proposer cette nouvelle parution qui regroupe les 73 épîtres du
poète dont une dizaine seulement était présente dans L’Adolescence Clémentine
et où se trouve à son plus haut l’art frondeur, insolent de ce poète épris de
liberté. Œuvre fameuse qui fait écho à son existence aventureuse, oscillant
entre les faveurs du roi, la prison et les exils (Marot meurt à Turin à 48
ans), les Épîtres, outre leur originalité et leur virtuosité formelle, sont
beaucoup plus que "l’élégant badinage" que vantait Boileau, l’invention d’un
ton inimitable, une impertinence enjouée qui cache sous l’humour une pensée
grave et libre, qui incarne l’audace de l’Humanisme. Ce sont deux
universitaires tout aussi enjoués, Guillaume Berthon et Jean-Charles
Monferran, qui ont bâti cette édition dont le souci premier, sans se départir
de la rigueur scientifique, est de rendre les textes accessibles aux lecteurs
d’aujourd’hui : modernisation de l’orthographe qui préserve la rime et le
mètre, glossaire, notes, tout contribue à une lecture aisée. Le curieux comme
l’étudiant y trouvera son compte.. Epître au Roi De Dedalus ou Perseus les
ailes Voudrais avoir - il ne m'en chaut lesquelles. Bientôt vers France alors
voletterais, Et sur les lieux plaisants m'arrêterais Pendant en l'air, planant
comme un gerfaut. Si te verrais peut-être de là-haut, Chassant aux bois.
Contemplerais la France, Contemplerais Loire qui dès enfance Fut mon séjour,
et verrais mes amis, Dont les uns m'ont en oubliance mis, Les autres non.
Puis, à l'autre volée, Regarderais la maison désolée De mon petit et pauvre
parentage, Qui sustenté était de l'avantage Que j'eus de toi. Mais pourquoi
mets-je avant, Sot que je suis, tous ces souhaits d'enfant Qui viennent moins
quand plus on les désire ?
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