Carmina sacra. Poésie latine chrétienne du Moyen Âge, IIIe-XVe siècle
EAN13
9782251448725
ISBN
978-2-251-44872-5
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
CLASSIQUES FAVO
Nombre de pages
1882
Dimensions
24,8 x 18 x 6,5 cm
Poids
2160 g
Langue
français
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Carmina sacra. Poésie latine chrétienne du Moyen Âge

IIIe-XVe siècle

Les Belles Lettres

Classiques Favo

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1250 ans de poésie chrétienne à lire en édition bilingue.
Wilamowitz, le plus fameux des philologues allemands, dit de la poésie latine en général qu’elle n’atteint son sommet que lorsqu’elle acquiert dans les nouvelles formes rythmiques chrétiennes une richesse que les Romains n’ont jamais possédée. Henry Spitzmuller le sait bien lorsqu’il publie en 1971 un livre magistral et monumental, une somme bilingue de poésie latine chrétienne couvrant la totalité du Moyen Âge – un millénaire et quart. De ce livre de référence, même cinquante ans plus tard, il n’existe pour le lecteur français aucun équivalent. Aucune publication n’a, comme celle-ci, donné accès à la vastitude poétique et littéraire de ce premier millénaire. Ces 1200 ans de poésie, du IIIe siècle au XVe, commencent à Rome avec le christianisme, dans cette langue latine qui est le socle de la nôtre. L’ouvrage édité par Spitzmuller ne comble pas seulement une lacune, mais il efface un gouffre d’ignorance. Dès sa parution
l’on ne cessa de s’y référer. De nombreux auteurs et de nombreuses œuvres ne se trouvent en effet qu’ici.

On peut lire ce volume aussi bien en esthète qu’en mystique, aussi bien en philosophe qu’en historien. Des figures centrales le composent qui, réduites à leurs travaux théoriques par un siècle partisan, ne purent donc apparaître comme étant aussi les grands écrivains et poètes de leur temps : saint Ambroise et saint Augustin, Lactance, Boèce, Commodien, Prudence, Arator et le pape saint Grégoire le Grand (qui donna son nom au chant « grégorien »), mais également Bède le Vénérable, saint Pierre Damien, saint Anselme, Abélard, saint Bernard, sainte Hildegarde, Adam de Saint-Victor, Alain de Lille, Thomas de Celano, saint Bonaventure, saint Thomas, Jacopone da Todi, Thomas a Kempis, Savonarole, Pic de la Mirandole… Au total ce sont cent-seize écrivains médiévaux dont on découvre l’œuvre poétique : des auteurs célèbres que l’on n’a pas encore lus, aussi bien que des auteurs inconnus dont, sans le savoir, l’on a déjà entendu les pages car elles font partie du patrimoine de l’humanité. S’ajoute à cela un large ensemble de textes anonymes transmis par la tradition populaire ou liturgique, et qui, des Hymnes de Pâques du Ve siècle aux Cantiques de Noël du XVe en passant par la Lamentation de l’âme damnée ou le Rythme pour le jour du Sabbat éternel, sont autant de chefs-d’œuvre dont l’existence imprègne l’histoire littéraire tout autant que la vie de la liturgie contemporaine.

Une telle somme de poésie ne fût pas complète si elle n’était irréprochablement éditée par Spitzmuller : pédagogiquement annoté et commenté, le volume réserve deux-cents pages aux divers éclaircissements historiques ainsi qu’aux notices biographiques de chacun des auteurs. En dépit du trésor qu’il constitue à lui seul, ce livre magnifique demeurait parfaitement introuvable. À ceux qui vont découvrir ce grand-œuvre comme à tous ceux qui l’attendaient depuis longtemps, cette nouvelle édition fera saisir, peut-être, la façon dont certains rares ouvrages peuvent devenir le livre d’une vie.
Monumentale, monolithique, magistrale, époustouflante, épaisse, mystique, adorable, sans équivalent, et gorgée de louanges, de poésie, de cantiques, d’hymnes, de suppliques et d’adresses au Dieu chrétien : cette réédition est absolument somptueuse – et parfaite.
La magnifique anthologie bilingue qu'Henry Spitzmuller a réunie date de 1971; en la republiant dans sa collection des Classiques favoris aux Belles Lettres, Maxence Caron, à qui décidément rien ne résiste, sauve de l'oubli ce sauvetage.
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