L'irréalité du temps et de l'espace, réflexions philosophiques sur ce que nous disent la science et la psychologie sur le temps et l'espace
EAN13
9782204073820
ISBN
978-2-204-07382-0
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
Passages
Nombre de pages
248
Dimensions
23,7 x 14,7 x 2,1 cm
Poids
501 g
Langue
français
Code dewey
115
Fiches UNIMARC
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L'irréalité du temps et de l'espace

réflexions philosophiques sur ce que nous disent la science et la psychologie sur le temps et l'espace

De

Cerf

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L'auteur cherche, d'abord, à définir les concepts de temps et d'espace, c'est-à-dire non ce qu'ils sont en réalité, mais ce que nous avons dans l'esprit lorsque nous en parlons. Il constate à partir de là que la réalité, en première analyse, ne leur correspond qu'à peu près - que ce sont des " idéaltypes " - et que nous sommes obligés de les " bricoler " pour les adapter à elle. La mécanique quantique, la cosmologie et la simple expérience psychologique semblent nous faire aller plus loin et nous faire accéder à une réalité non temporelle et non spatiale, mais là encore, d'une manière ambiguë et seulement négative. Si alors, au lieu d'interroger la réalité, nous interrogeons le temps et l'espace eux-mêmes, nous constatons qu'ils sont essentiellement subjectifs comme le sont les sensations, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas plus l'image de la réalité que la sensation du rouge produite par un coquelicot n'est l'image du coquelicot réel. Il est vrai qu'à la sensation du rouge correspond une onde électromagnétique. Quelque chose dans la réalité correspond donc nécessairement au temps et à l'espace, mais tandis que nous connaissons ce qui correspond dans celle-ci aux sensations, nous ne pouvons le faire en ce qui les concerne, faute d'un accès positif à une réalité absolument non temporelle et non spatiale. Ce qui nous oblige à vivre en double registre - sur le mode de la réalité du temps et de l'espace et sur le mode de leur irréalité. -- Firstly the author seeks to define the concepts of time and space; not the reality, but what we have in mind when we refer to them. He observes that from that viewpoint, reality, at first sight, only vaguely corresponds – that they are 'ideal-types' – and that we are obliged to adjust them if they are to fit. Quantum mechanics, cosmology and plain psychological experience seem to push us even further on, to access a reality that is neither temporal or spatial; but there again, only in an ambiguous and negative manner. If, instead of investigating reality, we look at time and space themselves, we observe that they are essentially subjective, like sensations: i.e. that they are no more the image of reality than the sensation of red produced by a poppy is the image of the real poppy. It is true that an electromagnetic wave corresponds to the sensation of red. So, something in reality must correspond to time and space, but while we know what corresponds to sensations, we cannot apply it to these two concepts, since no positive access exists to a non-temporal and non-spatial reality. Which obliges us to live in a dual register - in a mode of temporal and spatial reality and in a mode of their unreality.
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