Dans son dernier roman, Estelle-Sarah Bulle nous embarque en Guadeloupe. Après avoir raconté l'île du point de vue e la communauté guadeloupéenne habitant en France, cette fois-ci elle nous y entraîne, au mois de juillet 1976, lorsque la Soufrière menace Basses Terres par des crachotements réguliers.
Alors que l'île s'agite et qu'on débat sur la possibilité d'une évacuation , deux familles se croisent et le poids des secrets alourdit le cœur de chacun.
Dans ce court roman, Estelle-Sarah Bulle explore par touches discrètes mais précises, les paysages, le quotidien, la langue et la société guadeloupéenne. Faustine
Il va être difficile de vous résumer ce roman polyphonique qui aborde la fin du monde.
Vaste sujet qui est amené doucement, en remontant le fil d'une histoire familiale, avec une voix à chaque génération.
Et puis celle de cette vieille baleine dont les deux cents ans d'existence ont été marqué par le deuil et les bouleversements du monde.
Enfin, il y Emeraude, jeune femme ordinaire, sérieuse, drôle et simple, qui raconte sa vie et ses émois, jusqu'à cette mission scientifique, coupée du monde alors qu'un virus décime la population humaine.
Je vous l'ai dit, c'est compliqué à résumer, et pourtant cette lecture est saisissante par sa langue, son ingéniosité et sa justesse. Faustine
J'y vais mais j'ai peur
Journal d'une navigatrice
Illustrations de Maud Bénézit
De Clarisse Cremer
Delcourt
Voici un titre drôle et qui pourtant résume parfaitement la course de Clarisse Cremer.
En 2020, cette jeune navigatrice, qui ne concours que depuis 5 ans en voile, est approchée par un sponsor pour faire le Vendée Globe. L'aventure maritime par excellence.
Avec la complicité malicieuse de Maud Benezit, Clarisse revient sur cette incroyable course qui la vit sacrée navigatrice la plus rapide de l'histoire de la course.
Avec humour et honnêteté, elles racontent la préparation, les doutes, les angoisses, les réussites et fiertés qui font vibrer notre héroïne. Faustine
Ce court roman nous emmène dans un voyage initiatique de la renarde Rousse à travers des lieux que l’Homme semble avoir déserté. L’eau manque La chaleur est étouffante. Ne pouvant subsister sur ses terres, Rousse va partir du côté de “Grand Fleuve” et même au-delà. Elle veut découvrir le monde, rencontrer d’autres vivants, d’autres territoires. Durant son trajet, elle est accompagnée par une ourse, le sage corbeau ou encore un écureuil. Rousse est une optimiste. Peu de choses lui font peur. Dans ce roman, l’auteur réussit à créer une langue simple et originale, où l’Homme n’existe plus et où chacun doit se débrouiller pour survivre. C’est très très chouette. Benoît
Tout commence par une originale qu’Arden et Jeff essaient de sauver du piège de la glace. La narratrice de ce livre arrive pour les aider. Elle va rester plusieurs semaines dans cette arche de Noé pour animaux sauvages. Ici, la forêt, la rivière, les bêtes, les Hommes semblent communier dans une même langue. Arden, aux mains en pattes d'araignées, femme mystérieuse séduit notre narratrice. Dans ce livre, tous les sens de la Nature et de notre nature sont mis en exergue. C'est puissant, c'est sauvage, c'est charnel. L'autrice a réussi, ici, à nous mettre dans la peau de celles et ceux qui vivent en osmose avec un monde qui semble originel. Benoît