images
Quelle histoire rocambolesque !
J’ai aimé le personnage principal, Aurélien, qui ne sait pas dire non et se retrouve dans des situations qui le dépasse.
J’ai adoré sa supérieure, Daphné, qui fait appel à un célèbre cabinet de conseil pour augmenter le nombre de visiteur du Louvre ; qui interagit sur les réseaux sociaux avec des citations toutes faites ; qui est débordante d’enthousiasme.
J’ai aimé les deux personnages de l’ombre : Homéro et son amante Hélène ; leurs chorégraphies de nuit dans les salles du musée sur des airs de musique classique ; j’ai adoré la passion d’Homéro pour l’autolaveuse ; j’aurais aimé danser avec lui au milieu des statues.
J’ai aimé Gaetano chargé d’ôter les vernis : sa vie avec deux femmes, son coup de Trafalgar.
Je n’ai pas aimé Claire, la compagne d’Aurélien, qui elle aussi lui en demande plus qu’il ne peut donner.
J’ai aimé l’humour de certains passages, certains personnages à la limite de la caricature.
Enfin, j’ai aimé le propos de l’auteur sur les images, modernes et anciennes, qui nous entourent et parfois nous gouvernent.
Divulgachion : j’ai adoré la scène finale en Italie, la Joconde aux couleurs vives revenu dans son lieu de création, et l’explication de son sourire.
Une citation :
Et ce déluge (d’images) aurait raison des hommes et de leur intelligence, de leur capacité à vivre et à être, de leur capacité à réfléchir et à s’émouvoir, de leur capacité à aimer. (p.345)
L’image que je retiendrai :
Celle de la couleur verte du tableau, mais aussi de certains objets du roman. Une couleur verte qui m’a fait penser à celle du film Matrix.
19e siècle, enquête
Ce roman est l’histoire d’un fait divers qui date de 1889 relatant le meurtre du notaire Toussaint-Augustin Gouffé, connu pour ses affaires louches.
J’ai aimé que l’auteur me plonge dans cette époque napoléonienne (le petit Louis, pas le premier du nom).
J’ai aimé la co-accusée Gabrielle Bompard qui joue les midinettes et dont le charme fait des ravages.
J’ai eu de la peine pour l’autre accusé Michel Eyraud qui, une fois pris, se laisse aller complètement.
J’ai trouvé dommage que la psychologie des personnages principaux ne soit pas plus fouillée.
Le titre Absinthe m’a paru de trop car il n’est que peu question de ce breuvage dans ces pages.
Un gros bémol pour certaines phrases que j’ai relu plusieurs fois sans en comprendre le sens, et d’autres mal à propos dans le contexte (la bonne attend trois jours et se précipite au poste de police, par exemple).
J’ai trouvé la préface de Christophe Hondelatte concise et allant à l’essentiel.
Une lecture pour se plonger dans le contexte historique et les avancées de la science policière.
L’image que je retiendrai :
Celle de la malle dans laquelle a été transporté Gouffé et qui donne son nom à l’affaire : La malle à Gouffé.
famille, père
Lorsque j’ai lu ce livre la première fois, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’abord d’un roman, et ensuite d’une place comme les places de villes et villages. Evidemment, je ne l’ai jamais trouvé dans les pages du livre.
Avec mes yeux d’adulte ayant perdu son père, j’ai ressenti lors de cette seconde lecture tout l’amour de l’autrice pour son propre père décédé, sans remord ni rancune.
J’ai aimé qu’elle l’évoque à travers des petits riens, des souvenirs parsemés : une attitude, une phrase dite, une habitude.
L’aspect changement de classe social m’a moins parlé, même si il est un des leitmotiv du livre.
J’ai aimé l’absence de style expliqué : son père aurait ressenti toute recherche de style comme une manière de le tenir à distance.
A travers sa mère, j’ai revu l’actrice Sandrine Bonnaire qui tenait le rôle dans L’événement tiré d’un autre roman de l’autrice.
Une lecture émouvante par ce qu’elle a fait résonner moi.
L’image que je retiendrai :
Celle de son père travaillant à son potager, sa fierté et son travail de ses mains, si important.
1939-1945, Juifs
Dans ce roman, le personnage de Vera Kaplan écrit dans son journal intime comment elle a été recrutée par les nazis pour dénoncer les juifs restés à Berlin à la fin de la guerre.
J’ai découvert ce personnage inspiré de Stella Goldschlag qui dénonça entre 600 et 3 000 juifs berlinois. Recrutée parce qu’elle était jolie et inspirait confiance, elle pense ainsi sauver ses parents de la déportation.
Le roman lui apporte une double peine : condamnée à 10 ans d’emprisonnement après son procès, elle perd aussi sa fille juste après sa naissance, adoptée par une famille en Israël.
Dans le roman, j’ai aimé la force de vie de la jeune femme, son désir ardent, sa volonté de survivre malgré la guerre et l’anéantissement de son peuple.
J’ai aimé que son journal rende compte de son dégout dans les premiers temps puis de sa capacité d’adaptation à cette tâche infâme qui lui était demandée.
J’ai aimé être dérangée par cette jeune femme.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’hôpital juif de Berlin qui abrite Vera et ses parents pendant la guerre.
post-apocalypse
Depuis que j’ai fini de lire ce roman, je ne sais pas quoi en penser.
J’ai aimé la première moitié : nous suivons Fred puis Sarah, un couple qui survit dans un village coupé du monde après que la centrale d’à côté ait explosé. Ils ont choisi de rester car leur fille est enterrée dans ce village.
J’ai aimé découvrir leur quotidien habillés de scaphandre, un compteur à la main ; leur façon de se nourrir avec de vieilles boites de conserve ; leurs promenades dans les bois bleus si beaux.
Et puis arrive un peu de vie dans cet univers stérile, et j’ai perdu le fil : je n’ai plus compris Sarah qui m’a paru perdre pied petit à petit ; l’obsession de Fred à aller contre la volonté de sa femme ; le choeur des amis qui se fait pressant.
L’auteur m’a laissé sur ces Terres animales en pleine interrogation.
L’image que je retiendrai :
Celle des ouzbeks qui arrivent au village et s’installe. Une complicité se créé entre les femmes.