Chaque Livre E.

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26 mai 2018

Ce livre aborde très intelligemment les dégâts de l’enfance martyre sur une personnalité excentrique.
Un peu de folie, un peu de drame, beaucoup de sensibilité, et énormément de lucidité.
Ici point de pathos!
Quel souffle, quelle épaisseur!
L’écriture est très fluide, limpide. Cette histoire difficile est paradoxalement très agréable à lire. C’est un grand livre sur l’amour filial, la transmission de mère à fille et de fille à mère, un beau roman, un très bon roman.

Éditions de l'Observatoire

18,00
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26 mai 2018

Dans ce premier roman, Odile D’Oultremont aborde la survenue du cancer de manière assez déconcertante, notamment pour le soignant que je suis. Soit.
Entre situations grotesques ou mise à distance de la maladie, mon cœur balance, a balancé, et puis j’ai compris. On sent bien ou mène l’histoire, on sent aussi l’ambition probable de l’auteure qui est de ne pas traiter le sujet de façon triste. Pour cela il fallait à l’auteure, j’imagine, des personnages atypiques qu’elle fait vivre avec la précision du metteur en scène. Louise, son héroïne, fantasque, est donc un peu difficile à suivre, et son mari Adrien, un peu farfelu, sans envergure, ni chez lui ni à son travail. Ils jouent mal ou ils surjouent dirait-on s’il s’agissait d’un téléfilm !
Alors on essaye d’en rire mais on voit bien que ça sonne faux parceque le cancer ne fait pas rire, quand le stade ultime est atteint.
De façon plus originale Odile D’Oultremont aborde aussi le thème de l’amour dans un couple à travers le prisme de la maladie. C’est assez touchant.
Outre quelques longueurs, certains regretteront que les grands sujets soulevés ne soient pas assez explorés (le vécu réel de la maladie par exemple ) mais c’est sans doute pour ne pas ternir l’histoire et laisser place au plaisir de lire.

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26 mai 2018

Une femme vieillissante dresse le bilan de sa vie de femme à son amie disparue depuis 40 ans. Difficile d’en dire plus tant la frontière entre l’amour et l’amitié est ténue entre ces deux femmes et leurs maris respectifs...
Après quelques pages pour comprendre les liens entre les protagonistes j’ai savouré la justesse de ton que Grøndahl a insufflé dans son roman qui prend en réalité la forme d’une longue lettre.
C’est puissant, troublant, sincère et les questions intimes soulevées viennent toucher chacun d’entre nous au plus profond.

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16 avril 2018

Il y a qlqche qui ne tourne pas rond ici. C’est ce que l’on se dit à la lecture de la prose de Lina Wolff.
Ces trois histoires, presque trois nouvelles, apparemment sans lien, sont un coup de frais suédois. La construction rappelle le Goncourt de Marie Ndyae « trois femmes puissantes » dont les histoires sont finalement liées . Cela peut dérouter.
« Il y a des êtres dont la topographie mentale reste une énigme », c’est ce que j’ai pensé au sujet de l’auteur! Il nous livre un roman particulier, inattendu, dont le cœur est la création littéraire, se référençant à Houellebecq et plaçant Proust au sommet. Original et étonnant.

Éditions du Rocher

18,00
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16 avril 2018

Ce roman est un petit bonbon plein de bons mots qui se croque d’une traite. Tendresse, vieillesse, deuxième jeunesse, ou comment réinventer son épouse ?
C’est une pépite pour les amoureux du cinéma, celui du temps des projectionnistes! Le roman est plein (trop parfois) de références autour de la nouvelle vague par exemple, la couverture en est l’illustration. On accompagne donc ce couple d’âge mûr en voyage, comprenant petit à petit la tendresse et la complicité qui les unis, quelquechose qui ressemble à l’amour.
Le style est vif, nerveux, sec, épuré. Avec de la finesse. On sent le recul et la hauteur de l’écrivain sur cette vie qui a passé ! À l’heure des bilans, ce couple est un peu à la recherche d’un temps qui lui échappe, avant qu’il ne soit perdu. Que la vie est belle!