À la trace de Dieu
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EAN13
9782072214554
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Blanche
Langue
français
Langue d'origine
français
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À la trace de Dieu

Gallimard

Blanche

Indisponible
Jacques Rivière a écrit les pages qu'on va lire pendant sa captivité, au camp
de Kœnigsbrûck ou en représailles à Hülseberg, entre septembre 1914 et juin
1917. À Kœnigsbriick quelques prisonniers : ingénieurs, comptables, libraires,
s'étaient groupés autour de lui. Ensemble ils organisèrent, pour lutter contre
l'engourdissement cérébral, un cycle de causeries — non pas de vraies
conférences, mais plutôt des discussions préparées — où chacun à son tour
parlait de ce qu'il connaissait le mieux. Jacques Rivière choisit de leur
parler de Dieu. Ce sont les plans et notes jetés sur le papier pour ces
causeries que nous donnons d'abord ici. Il ne faut donc pas s'attendre à
trouver sous les titres : La Mentalité du Chrétien vue de l'intérieur, Le
Catholicisme et la Société, Sens de la guerre, etc., de vrais essais, écrits
pour la publication. Il n'y a là aucune préoccupation littéraire : le seul
souci de l'idée, le seul effort pour dégager la vérité et la montrer aussi
claire à ses auditeurs qu'il la voyait lui-même, la préparation comme d'un
cours, net mais elliptique, que la parole devait venir compléter et
réchauffer. Ces causeries ayant mené Jacques Rivière à l'idée d'une
Apologétique Chrétienne — projet qu'il n'abandonna jamais, mais que la oie
d'abord, chargée, difficile, urgente, puis la mort, l'empêchèrent de réaliser
— nous donnons ensuite dans le livre ses premières notes pour ce travail, des
idées de chapitres, l'amorce de certaines discussions, un premier effort pour
reconnaître et délimiter son sujet. Enfin la deuxième partie du livre comprend
toutes les pages du Journal de Captivité qui nous ont paru venir éclairer,
appuyer et nourrir les idées posées dans la première partie. Le titre que nous
avons choisi se réfère à une note qui paraît deux fois au cours du livre et
rend très exactement compte de la démarche qu'il poursuit : « Relever les
traces de Dieu. » Que le lecteur nous excuse de lui présenter ces pages telles
qu'elles nous étaient données, sous leur forme en maint endroit schématique,
brève ou familière, et qu'il veuille les aborder avec la même bonne volonté,
le même attentif respect, l'exactitude et l'amour que mit en tout ce qu'elle
fit cette grande âme." ISABELLE RIVIÈRE
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