Pour l'intersectionnalité
EAN13
9782381910277
Éditeur
Anamosa
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Pour l'intersectionnalité

Anamosa

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Non le concept d'intersectionnalité ne représente pas un danger pour la
société ou l'université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race
ou du genre. Bien au contraire, cet outil d'analyse est porteur d'une
exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et
argumentée, pour comprendre de quoi on parle
Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses.
À travers elles, ce sont certains travaux critiques qui sont particulièrement
visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de
genre et l'intersectionnalité.
À partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue
Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une
synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion
d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à
rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des
théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus
d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en
particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger
sur les résistances, les " peurs ", les discours déformants et autres
instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite
particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches
intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les
expériences sociales multiples et complexes vécues par les individu·es,
et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ?
Pour l'intersectionnalité : "Qui nos institutions académiques accueillent-
elles et quels savoirs valorisent-elles et font-elles éclore sont donc deux
questions indissociables. Et ce n'est qu'en tentant d'y répondre et en donnant
toute sa place à des travaux potentiellement porteurs de transformation
sociale pour les groupes marginalisés que l'enseignement supérieur et la
recherche pourront continuer de jouer un rôle politique et social en France,
car elles produiront une recherche scientifique qui renouvelle notre
compréhension du monde social et le donne à voir dans sa complexité. "
Éléonore Lépinard et Sarah Mazouz.
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