- EAN13
- 9782840163923
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 09/2021
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Artaud : autour de Suppôts et suppliciations
Avec des correspondances inédites
Presses universitaires de Paris Nanterre
Hors collection
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782840163923
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Dans la première édition de Suppôts et Suppliciations en 1978, Paule Thévenin
écrit que cette œuvre d’Artaud est « sans doute la plus fulgurante, celle
aussi où il s’est le plus exposé ». Elle en souligne par ailleurs la richesse
et la complexité dues notamment à la multiplicité des écritures :
fragmentaires, épistolaires et enfin vocaliques. Pour Paule Thévenin, cette
dernière œuvre incarne finalement « Le Théâtre de la Cruauté » tel qu’Artaud
l’a toujours pensé. Près de trente ans plus tard, Évelyne Grossman, rééditant
Suppôts et Suppliciations, insiste également sur sa dimension théâtrale : « la
dramaturgie d’un cri de douleur et de révolte qu’Artaud met une dernière fois
en scène dans ces pages éblouissantes. » Par ailleurs, elle met en exergue la
difficulté d’une œuvre qui échappe à toute forme d’unité. Artaud nous fascine
et nous terrifie. Peu d’écritures auront été aussi loin dans la subversion de
toute Loi. Artaud a fait exploser les limites du langage, comme celles du cri
autobiographique. Et si l’on revient parfois sur la folie d’Artaud, force est
de constater que nous commençons peut-être seulement à le lire. Dans Suppôts
et Suppliciations, Artaud n’a de cesse de tout disloquer, de désarticuler le
corps et la langue, le corps de la langue. Il exacerbe l’être, atteste d’une
douleur qui n’a jamais repli sur soi, exténuation mais énergie, déchirure de
toute représentation.
écrit que cette œuvre d’Artaud est « sans doute la plus fulgurante, celle
aussi où il s’est le plus exposé ». Elle en souligne par ailleurs la richesse
et la complexité dues notamment à la multiplicité des écritures :
fragmentaires, épistolaires et enfin vocaliques. Pour Paule Thévenin, cette
dernière œuvre incarne finalement « Le Théâtre de la Cruauté » tel qu’Artaud
l’a toujours pensé. Près de trente ans plus tard, Évelyne Grossman, rééditant
Suppôts et Suppliciations, insiste également sur sa dimension théâtrale : « la
dramaturgie d’un cri de douleur et de révolte qu’Artaud met une dernière fois
en scène dans ces pages éblouissantes. » Par ailleurs, elle met en exergue la
difficulté d’une œuvre qui échappe à toute forme d’unité. Artaud nous fascine
et nous terrifie. Peu d’écritures auront été aussi loin dans la subversion de
toute Loi. Artaud a fait exploser les limites du langage, comme celles du cri
autobiographique. Et si l’on revient parfois sur la folie d’Artaud, force est
de constater que nous commençons peut-être seulement à le lire. Dans Suppôts
et Suppliciations, Artaud n’a de cesse de tout disloquer, de désarticuler le
corps et la langue, le corps de la langue. Il exacerbe l’être, atteste d’une
douleur qui n’a jamais repli sur soi, exténuation mais énergie, déchirure de
toute représentation.
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