Une forêt d'arbres creux

Antoine Choplin

Points

  • Conseillé par (Libraire)
    5 janvier 2017

    Notre irréductible part d'humanité

    Dans le ghetto de Terezin où ils sont enfermés par les nazis, l'artiste Bedrich Fritta et ses compagnons dessinent chaque jour clandestinement la réalité brutale du camp. Résistants par l'art et la création, ils témoignent et affirment ainsi la part irréductible de leur humanité que la barbarie cherche à nier et à détruire. Avec pudeur et retenue, avec sobriété et douceur, Antoine Choplin pose un regard touchant et émouvant sur ces hommes, révélant leur courage et leur force d'âme face la violence qu'ils subissent. Magnifique.


  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Le dessin ou la vie

    Mourir d’avoir dessiné l’inconcevable réalité d’un camp de concentration. Dans « Une forêt d’arbres creux », texte court et percutant, Antoine Choplin retrace en le fictionnant, le destin tragique de l’artiste caricaturiste tchèque, Bedrich Fritta. En décembre 1941, il fut déporté avec sa femme, Johanna, et leur fils de moins d’un an, Tomi, dans la ville-ghetto de Therisienstadt (aujourd’hui Terezin en République tchèque). Nommé à la direction du service de dessin technique de ce camp, que les nazis voulaient faire passer pour une colonie juive modèle, l’artiste fut accusé en juin 1944 de « propagande de la terreur », transféré et exécuté à Auschwitz pour avoir caché et fait passer clandestinement des croquis représentant l’horreur concentrationnaire.

    Il faut autant de talent que d’humilité pour s’emparer d’une histoire qui n’est pas la sienne quand elle touche à la Shoah. Tenter de témoigner de l’inimaginable quand on ne l’a pas vécu est un exercice à haut risque qu’accomplit et réussit Antoine Choplin. Son regard d’auteur sur cette histoire parvient à atteindre une forme de vérité et à nous bouleverser. De ses mots sensibles, il dessine les contours de cette tragédie entre création et destruction. Son personnage était un dessinateur caricaturiste, tendance expressionniste et le talent d’Antoine Choplin c’est justement de ne jamais forcer le trait, de veiller à ce que sa touche reste délicate.

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