Enfants de La Meute

Une cabane perdue au fond des bois, au coeur du Jura. Cela aurait peu être un havre de paix pour une réclusion, une retraite extatiques. La vengeance se déploie, tapie, froidement ruminée, exacerbée sous une chaleur outrancière et désastreuse. La narration est rapide, précise et mécanique digne d'un téléfilm contemporain. Un roman noir moitié rural, moitié urbain.

Garry, trentenaire délinquant, a fui la banlieue parisienne, emmenant avec lui Yannis, un gamin de 8 ans. Il doit le mettre à l'abri à la demande de son père, Joe, un trafiquant de drogue emprisonné, qui a le projet de s'évader. Garry choisit comme point de chute un village perdu du Jura, La Meute, où vit son grand-père qui les hébergeait, son frère et lui, quand ils étaient enfants. Le vieillard et sa cabane se révèlent aussi sordides l'un que l'autre. Mais le projet de Joe ne se déroule pas comme prévu et Garry, de nouveau poursuivi, doit reprendre sa fuite. Tandis que les messages sur son portable se font de plus en plus inquiétants, tout dans ce polar devient d'une violence extrême, tant les éléments qui se déchaînent que les comportements humains. Difficile de trouver un brin d'humanité dans ce livre, si ce n'est juste une faible lueur dans la rencontre entre le vieil homme et l'enfant. Un roman vraiment vraiment noir...