La Terre qui penche

Carole Martinez

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    17 août 2015

    Un enchantement littéraire

    Fable d'amour, fable de l'enfance, fable initiatique, "La Terre qui penche" est un enchantement littéraire, une immersion dans les courbes et les boucles de la Loue, dans le cœur de Blanche, jeune enfant vulnérable et rebelle du Moyen-Age.

    "La Terre qui penche" est un fabuleux voyage au cœur d'une contrée abrupte tissée de secrets, un voyage au pays de l'enfance dessinant l'apprentissage du monde adulte et de la cruauté des hommes. Blanche est une jeune enfant fragile, éprise de savoirs et de liberté, abandonnée par son père au Château des Murmures pour y être fiancée. Doublée de son âme fantomatique errante, elle appréhende le monde solitaire de l'enfance face à la folie des adultes, ce besoin incessant de guerroyer et de violence, ce monde des trahisons et des infidélités. Vive et rebelle, elle observe et entend les secrets dissimulés. Blanche est née, elle renaît loin de son père brutal et hautain. Elle s'ouvre aux bouleversements intérieurs, aux émotions intenses, quitte peu à peu son enfermement et se laisse porter par un amour inattendu. Elle entrevoit alors un souffle de connaissances élargies, un chemin vers la liberté et le bonheur serein et trouve réconfort et apaisement auprès de la Loue, sorte de Vouivre mystique qui a le don de parole et d'enveloppement infini. La rivière si belle, si lisse en apparence connaît aussi la fureur et les ruses des hommes et sait se venger des humiliations et des déceptions. Blanche écoute les murmures de l'eau presque maternels et entend son histoire. L'enfant explose et explore les tourments de sa jeunesse empreints de naïveté, de gravité et de violence. Elle est révélée à elle-même face au tumulte intérieur et ses tracas infantiles.
    « La cuisinière disait que, dehors, le monde entrait en confusion, que rien ne valait la féerie de l'enfance, que le mieux, pour se tenir à distance de ce siècle chahuté, restait de ne pas grandir, et que, chez elle, dans l'éclaircie, vous seriez à l'abri de l'orage qui grondait ».
    Après "Du domaine des Murmures", La Terre qui penche est le second volet des sept portraits de femmes que Carole Martinez consacre au Moyen-Age.


  • Conseillé par (Libraire)
    31 décembre 2015

    Un livre en gourmandise

    Carole Martinez reste fidèle à sa belle écriture et ses thèmes de prédilection. Avec la Terre qui penche, on retrouve le domaine des Murmures de son dernier roman, les châteaux forts, les seigneurs, la rivière qui serpente...
    Le lecteur chemine avec Blanche qui raconte son histoire, alternativement avec ses yeux d'enfant de 12 ans puis avec ceux, plus aguerris, de son âme qui a vieilli de six siècles. Un roman finement brodé, un conte où se côtoient le réel et l'imaginaire, servi par une écriture qui nous enchante et nous émerveille... Ce livre est une vraie gourmandise!


  • Conseillé par
    30 septembre 2015

    Un joli coup de cœur !

    Une fable médiévale toute enchantée dans laquelle la violence s'allie à la finesse. Un joli coup de cœur et un bonheur à sa lecture !


  • 22 août 2015

    Blanche est morte en 1361, à l’âge de 12 ans : pourtant c’est elle qui nous parle (elle ou son âme ?). Elle nous raconte son sort funeste : parée de ses plus beaux habits, elle s’enfonce, guidée par son père, homme rustre, dans la forêt profonde. Elle se persuade qu’on l’offre au diable : en échange, les mauvais sorts qui s’abattent sur son pays seront conjurés. Pourquoi veut-on la marier, qui était cette mère qu’elle n’a jamais connue, et ce père, tant admiré et si terrible aujourd’hui ? Et cette rivière, la Loue, est-ce elle qui façonne les destins ? Roman initiatique, peut-être, grand roman sûrement.