Annie Ernaux, prix Nobel de littérature

Prix Nobel de littérature 2022, Annie Ernaux ajoute son nom et son œuvre à la plus belle, la plus rare et la plus prestigieuse des compagnies littéraires.
Elle rejoint ainsi au firmament de la littérature mondiale, Mistral, Kipling, Lagerlöf, Yeats, Bergson, Mann, Pirandello, Hesse, Gide, Faulkner, Mauriac, Hemingway, Camus, Pasternak, Saint-John Perse, Steinbeck, Sartre, Beckett, Soljenitsyne, Neruda, Böll, Bellow, Bashevis Singer, García Márquez, Claude Simon, Mahfouz, Paz, Gordimer, Morrison, Saramago, Gao Xingjian, Naipaul, Kertész, Coetzee, Jelinek, Pinter, Pamuk, Lessing, Le Clézio, Vargas Llosa, Munro, Modiano, Alexievitch, Ishiguro, Tokarczuk, Handke et tant d'autres d'une liste vertigineuse ! Pour prendre la mesure et l'ampleur considérable de ce prix Nobel de littérature, découvrez cette inégalable et magnifique compagnie !

roman

Le Livre de poche

8,70

Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927 (entre autres par Thomas Mann, qui déclare : « Ce livre m’a réappris à lire »), interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 et 1970, c’est une des œuvres phares de la littérature universelle du xxe siècle. Il méritait une nouvelle traduction. Le voici enfin rendu avec tout l’éclat de ses fulgurances, la troublante obscurité de ses zones d’ombre.
Nouvelle traduction de l’allemand  par Alexandra Cade.


9,90

Le narrateur Alexis a huit ans quand il assiste avec sa sœur Laure à la faillite de son père et à la folle édification d'un rêve : retrouver l'or du Corsaire, caché à Rodrigues. Adolescent, il quitte l'île Maurice à bord du schooner Zeta et part à la recherche du trésor. Quête chimérique, désespérée. Seul l'amour silencieux de la jeune «manaf» Ouma arrache Alexis à la solitude. Puis c'est la guerre, qu'il passe en France (dans l'armée anglaise). De retour en 1922 à l'île Maurice, il rejoint Laure et assiste à la mort de Mam. Il se replie à Mananava. Mais Ouma lui échappe, disparaît. Alexis aura mis trente ans à comprendre qu'il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour et l'amour de la vie, dans la beauté du monde.


1918-1956 : essai d'investigation littéraire

Points

14,50

Immense fresque de l'univers concentrationnaire soviétique, L'Archipel du Goulag a été écrit dans la clandestinité. Les milliers de lettres et témoignages reçus par Alexandre Soljenitsyne après la publication de son roman Une journée d'Ivan Denissovitch constituent la base de cette oeuvre, qu'il qualifie d'« investigation littéraire » ; ces documents font de lui le dépositaire du malheur de tout un peuple. Secrètement sorti d'URSS, ce texte explosif suscite, lors de sa parution en Occident en 1974, une prise de conscience des réalités du régime soviétique.


8,60

Inspiré d'un fait divers survenu en 1856, Beloved exhume l'horreur et la folie d'un passé douloureux. Ancienne esclave, Sethe a tué l'enfant qu'elle chérissait au nom de l'amour et de la liberté, pour qu'elle échappe à un destin de servitude. Quelques années plus tard, le fantôme de Beloved, la petite fille disparue, revient douloureusement hanter sa mère coupable.
Loin de tous les clichés, Toni Morrison ranime la mémoire et transcende la douleur des opprimés. Prix Pulitzer en 1988, Beloved est un grand roman violent et bouleversant.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hortense Chabrier et Sylviane Rué


7,40

«Un matin, j'eus une curieuse rélévation sur moi-même : Moktir, le seul des protégés de ma femme qui ne m'irritât point, était seul avec moi dans ma chambre. Je me tenais debout auprès du feu, les deux coudes sur la cheminée, devant un livre, et je paraissais absorbé, mais pouvais voir se refléter dans la glace les mouvements de l'enfant à qui je tournais le dos. Une curiosité que je ne m'expliquais pas bien me faisait surveiller ses gestes. Moktir ne se savait pas observé et me croyait plongé dans la lecture. Je le vis s'approcher sans bruit d'une table où Marceline avait posé, près d'un ouvrage, une paire de petits ciseaux, s'en emparer furtivement, et d'un coup les engouffrer dans son burnous.»