Le bel hiver romanesque !

Découvrez la rentrée littéraire de janvier...

22,00

Tour à tour roman picaresque, roman d’aventures et roman d’amour, Trompe-la-mort convoque avec maestria tout ce qui fait notre monde au XXIe siècle : show business, guérilla, quête de soi et corruption. «Trompe-la-Mort», c’est le surnom de Tom Sharp, engagé dans les Royal Marines à l’âge de dix-huit ans. Sa vie est celle d’un miraculé et d’un idéaliste. Des intouchables de New Delhi aux joueurs de cricket de Londres, du conflit nord-irlandais à la guerre d’Irak, ce métis mi-indien mi-anglais, qui a risqué mille fois sa vie, reste un candide parmi les affreux.
Mais ce n’est qu’en repartant dans son Inde natale à la recherche du fils d’un milliardaire londonien qu’il pourra renouer avec les traces d’un passé qui ne le laissait pas en paix. C’est avec sa tendresse particulière pour les héros malgré eux que Jean-Michel Guenassia retrace ici le parcours de Tom Sharp. On retrouve ici cet art consommé de la narration, ce plaisir du romanesque, qui ont fait sa renommée.


20,00

N’ayant connu ni son grand-père ni son père, mystérieusement disparu alors qu’il avait deux ans à peine, David décide à quarante ans d’assembler les pièces de son puzzle familial en se rendant à Lisbonne où ce dernier s’est enfui.
Hanté par une enfance prisonnière du ressentiment maternel, d’une éducation faite de mensonges, d’omissions et d’anathèmes sur les hommes qui boivent et qui finissent clochards, il n’aura de cesse de nourrir la peur de reproduire leur destin au fil d’une dérive en forme de perdition aussi vertigineuse que fascinante.

Après Incident de personne (2010) et Muette (2013) Le démon avance toujours en ligne droite explore la quête erratique, entre réel et fantastique, d’un homme piégé par son héritage.


15,00

Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade. On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d'une remontée mais à quel prix ; l'attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l'amertume derrière la joie.
Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l'auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes.


Carnets Nord

"La fin du monde est survenue après Montélimar. Le canal de dérivation du Rhône franchi, Chance a vu de la fumée noire sortir brusquement d une des tours de refroidissement de la centrale nucléaire du Tricastin. Ce n était pas prévu, il faudrait qu il s adapte à la situation. La rame a freiné. Une lueur rouge orangé a couru le long d un bâtiment abritant un des réacteurs. Dans le wagon de première, les voyageurs étaient partagés entre l excitation morbide, la stupéfaction et l affolement".
Love peint un monde en feu, livré au crime et à la violence des sentiments, perdu entre réalité et virtualité.

Avec ce conte métaphysique sur l apocalypse et la folie des temps modernes, Richard Morgiève termine le triptyque romanesque commencé par United Colors of Crime (2012) et Boy (2013).


19,00

Si tout a commencé, pour Romain Puértolas, par l’ambulation à succès, chahutée et planétaire, d’une armoire bien complète de son Fakir, tout va continuer avec la geste aérienne d’une donzelle hors norme : Providence Dupois, debout dès l’aube, flair de reine, six orteils au pied droit, factrice de profession et mère par instinct. Coincée en aérogare par la nuageuse colère d’un volcan islandais, Providence ne peut aller quérir-guérir au Maroc l’enfant malade qu’elle a adoptée : Zahera, fillette aux poumons embrumés (toujours des nuages) par la mucoviscidose. Elle tempête, trépigne et songe à l’enfant qu’elle a découverte, petite boule de charmants prodiges, lors d’une hospitalisation au Maroc. Quand soudain les dieux suscitent un génie : le maître 90, dit aussi Hué, pour qui vole qui veut, suffit d’ouvrir les bras, l’envol se prend comme un élan : hop ! Et Providence de voler, cap Maroc ! Mais si, en définitive, tout cela n’était que chimère à réacteurs, un conte odoriférant, une rêverie en altitude… Qui sait ? « le monde est un enfant qui veut voler, avant de savoir marcher » nous glisse l’artiste : dont acte, rêvons, volons, rêvons que nous volons. Lisons.

PRESSE
Un conte pour les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant.
Jean-Claude Perrier, Avant-critique LIVRES HEBDO, 14 novembre 2014