Annie Ernaux, prix Nobel de littérature

Prix Nobel de littérature 2022, Annie Ernaux ajoute son nom et son œuvre à la plus belle, la plus rare et la plus prestigieuse des compagnies littéraires.
Elle rejoint ainsi au firmament de la littérature mondiale, Mistral, Kipling, Lagerlöf, Yeats, Bergson, Mann, Pirandello, Hesse, Gide, Faulkner, Mauriac, Hemingway, Camus, Pasternak, Saint-John Perse, Steinbeck, Sartre, Beckett, Soljenitsyne, Neruda, Böll, Bellow, Bashevis Singer, García Márquez, Claude Simon, Mahfouz, Paz, Gordimer, Morrison, Saramago, Gao Xingjian, Naipaul, Kertész, Coetzee, Jelinek, Pinter, Pamuk, Lessing, Le Clézio, Vargas Llosa, Munro, Modiano, Alexievitch, Ishiguro, Tokarczuk, Handke et tant d'autres d'une liste vertigineuse ! Pour prendre la mesure et l'ampleur considérable de ce prix Nobel de littérature, découvrez cette inégalable et magnifique compagnie !

le déclin d'une famille

Le Livre de poche

10,90

Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann, devenu l’un des classiques de la littérature allemande, retrace l’effondrement progressif d’une grande famille de la Hanse au xixe siècle, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s’éteint, quarante ans plus tard, dans un pavillon de la banlieue de Lübeck.
Le style, tout en nuances, où l’émotion se teinte de connivence et d’ironie, d’affinités et de détachement, traduit parfaitement la relation que l’auteur entretient avec la réalité et accentue subtilement la transcription du lent processus de décadence.
Les Buddenbrook ou le grand livre de la dégénérescence.


Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse : récit

J'ai Lu

7,90

«Des bribes de conversations me reviennent en mémoire... Quelqu'un m'exhorte :
- Vous ne devez pas oublier que ce n'est plus votre mari, l'homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n'êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main!»

Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale?
Svetlana Alexievitch nous laisse entrevoir un monde bouleversant : celui des survivants, à qui elle cède la parole. L'événement prend alors une tout autre dimension.
Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl.


9,90

«"Pas d'adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J'espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon. Non", il continuait à parler tranquillement, sagement, tandis que Pilar entraînait la jeune fille. "Ne te retourne pas. Mets ton pied dans l'étrier. Oui. Ton pied. Aide-la", dit-il à Pilar. "Soulève-la. Mets-la en selle."Il tourna la tête, en sueur, et regarda vers le bas de la pente puis ramena son regard à l'endroit où la jeune fille était en selle avec Pilar auprès d'elle et Pablo juste derrière. "Maintenant, va", dit-il. "Va."Elle allait tourner la tête. "Ne regarde pas en arrière", dit Robert Jordan. "Va." Et Pablo frappa le cheval sur la croupe avec une entrave.»
Traduction revue et corrigée. Nouvelle édition en 2017
Nouvelle édition.


7,90

Les sept nouvelles réunies dans ce volume illustrent, avec une grande diversité de tons et de styles, la durable modernité de Hermann Hesse.
Du court texte « Le loup », écrit en 1903 et si emblématique du futur auteur du Loup des steppes, jusqu’au «Mendiant » de 1948, Hesse approfondit constamment son art et sa pensée. Kafkaïen dans « Si la guerre durait encore deux ans » (1917), précurseur de l’ironie postmoderniste dans « Une ville touristique du Midi » (1925), il est, surtout, dans « Les Frères du Soleil » (1904), « L’homme qui voulait changer le monde » (1910) et « Robert Aghion» (1912), le chroniqueur de l’être marginal, de l’inadapté, du perpétuel étranger qui ne peut se couler dans le moule trop étriqué que lui propose la société et qui est porteur d’une vision généreuse, sinon spirituelle.


8,00

Pièce en un acte pour quatre personnages, écrite en français entre 1954 et 1956. Première publication aux Éditions de Minuit en 1957. « Dans Fin de partie il y a déjà cette notion d'immobilité, cette notion d'enfouissement. Le personnage principal est dans un fauteuil, il est infirme et aveugle, et tous les mouvements qu'il peut faire c'est sur son fauteuil roulant, poussé par un domestique, peut-être un fils adoptif, qui est lui-même assez malade, mal en point, qui marche difficilement. Et ce vieillard a ses parents encore, qui sont dans des poubelles, son père et sa mère qu'on voit de temps en temps apparaître et qui ont un très charmant dialogue d'amour. Nous voyons deux êtres qui se déchirent, qui jouent une partie comme une partie d'échecs et ils marquent des points, l'un après l'autre, mais celui qui peut bouger a peut-être une plus grande chance de s'en tirer, seulement ils sont liés, organiquement, par une espèce de tendresse qui s'exprime avec beaucoup de haine, de sarcasme, et par tout un jeu. Par conséquent, il y a dans cette pièce – qui est à un niveau théâtral absolument direct, où il n'y a pas d'immense symbole à chercher, où le style est d'une absolue simplicité –, il y a cette espèce de jeu qu'ils se font l'un à l'autre, et qui se termine aussi d'une façon ambiguë parce que le suspense dérisoire de la pièce, s'il y a suspense, c'est ce fils Clov, partira-t-il ou non ? Et on ne le sait pas jusqu'à la fin. Je dois dire aussi que c'est une pièce comique. Les exégètes de Beckett parlent d'un "message", d'une espèce de chose comme ça. Ils oublient de dire le principal, c'est que c'est une chose qui est une découverte du langage, de faire exploser un langage très quotidien. Il n'y a pas de littérature plaquée, absolument pas. Faire exploser un langage quotidien où chaque chose est à la fois comique et tragique. » (Roger Blin)